Psyché, visage et masques by group of authors..Présentation de l'éditeur Les anthropologues sont-ils seuls à mettre en cause l'opposition classique du masque, comme fausse identité, et du visage nu, comme reflet d'une intériorité qui s'offre au regard d'autrui ? Le dispositif de la cure psychanalytique, sa manière d'absenter les visages en face-à-face et, du coup, de brouiller les identités, ne la questionne-t-il pas aussi ? Pour les anthropologues, la fonction du masque, qui rend matériellement présente une entité normalement invisible,
interroge le système des identifications et des différenciations. Dans la psychanalyse, cette capacité de médiation revient à Eros qui, à la différence de Narcisse, ne se fige pas dans sa propre contemplation mais invente les masques afin d'animer le théâtre intérieur et d'accepter la rencontre avec l'autre. Masque-déformation ? Masque-transformation ? Quel pouvoir conférer à ce qui peut faire passer du visage à l'identité ?
Biographie de l'auteur
Jacques André, psychanalyste, membre de l' Association psychanalytique de France (APF), est professeur de psychopathologie à l' Université Paris Diderot. Il dirige aux Presses Universitaires de France la collection « Petite bibliothèque de psychanalyse ».
Sylvie Dreyfus-Asséo est psychanalyste et membre de la SPP. Elle a déjà co-dirigé, avec Jacques André, La folie maternelle ordinaire (PUF, « Petite bibliothèque de psychanalyse », 2006).
Ethnologue, spécialiste des cultures indigènes de l'Amazonie, Anne-Christine Taylor est directeur de recherches au CNRS.